Les disques holographiques

En 1998, « La Recherche » publiait un article annonçant la recherche sur un nouveau moyen de stockage des données grâce à l’impression 3D de polymères photosensibles.

La nécessité de traiter rapidement des quantités croissantes d’informations conduit au développement de nouvelles technologies de stockage de données. Une des voies de recherche consiste à accroître la capacité de stockage du support d’enregistrement en tirant parti de son volume plutôt que de sa surface. Différentes tentatives ont été entreprises dans ce sens, en particulier l’utilisation de la technique holographique. Le principal obstacle à la mise en oeuvre d’un tel procédé réside dans le fait que les supports d’enregistrement considérés jusqu’ici ne permettent pas un stockage de longue durée des hologrammes qui contiennent l’information : la lecture des données les détruit. Des scientifiques américains de l’institut de technologie de Californie ont levé cette difficulté en utilisant des cristaux de niobate de lithium dopés avec du manganèse et du fer. L’idée de K. Buse et de ses collègues est de procéder en deux temps pour imprimer un hologramme au sein de ces cristaux …

La Recherche – 1998

En 2007, la revue « L’UsineNouvelle » publiait enfin une note d’espoir: « Après des années de retard et de faux espoirs, le stockage holographique sur disque démarre enfin, avec des perspectives de mémorisation jamais atteintes. »

InPhase Technologies, essaimage de Lucent Technologies, concrétise l’espoir des Bell Labs d’AT&T, à savoir des mémoires holographiques gigantesques sous un format suffisamment conventionnel pour ne pas être forcé de tout réinventer. Les premiers clients, dont Lockheed Martin et Turner Broadcasting, peuvent désormais stocker jusqu’à 300 gigaoctets (Go) de données sur un seul disque de 13 cm de diamètre (contre 12 cm pour un CD ou DVD classique), en attendant les générations suivantes à 800 Go puis 1,6 téraoctets (1000 gigaoctets) par disque! Une aubaine pour les besoins d’archivage des grandes entreprises et organisations : l’équivalent d’une soixantaine de DVD par disque, dans un premier temps.

L’UsineNouvelle

Prouesses promises …

  • Capacités : 300 GO en 2007, 800 GO en 2008 (300 GO réinscriptibles), 1600 GO en 2010 (800 GO réinscriptibles).
  • Taux de transfert : 20 MO/s en 2007, 80 MO/s en 2008, 120 MO/s en 2010.
  • Durée de vie estimée : 10 millions de cycles de lecture.

Principes :

La mémoire holographique est une technique de mémoire de masse utilisant l’holographie pour stocker de hautes densités de données dans des cristaux ou des polymères photosensibles1.

La mémoire holographique est souvent désignée comme étant la prochaine génération de stockage optique des données. En effet, les techniques utilisées pour les CD ou les DVD atteignent leurs limites physiques (à cause de la taille des rayons d’écriture limitée par la diffraction). L’holographie permet d’utiliser le volume du support au lieu de se limiter à la surface pour enregistrer des données. De plus, les données peuvent être multiplexées dans le volume d’enregistrement en ajoutant un angle au faisceau enregistreur par rapport au faisceau de référence, ou encore en modifiant sa fréquence ou sa phase.

Perspectives ?

Microsoft envisage d’essayer de développer cette technologie pour ses data-centers hébergeant ses clouds.

Mémoire holographique — Wikipédia