De l'eau sur la lune.

Une nouvelle étude (*) apporte en outre la preuve chimique qu’il s’agit bien d’eau moléculaire. Le télescope aéroporté de l’Observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge (Sofia) a fourni de nouvelles données, grâce à l’observation de la Lune à une longueur d’onde plus précise qu’auparavant – à 6 microns au lieu de 3. Et, pour la première fois, les chercheurs ont pu distinguer nettement la molécule H2O (la formule chimique de l’eau) d’un autre composé chimique (l’hydroxyle, OH) auquel elle est mélangée.

Quelle est l'importance de l'eau pour l'organisme humain ?

 

H2O

Mais d’où vient cette eau ? Probablement de la chute d’astéroïdes qui ont percuté la Lune il y a des milliards d’années – la même source, pense-t-on, que pour la Terre. Les molécules d’eau éjectées lors de la chute de ces corps seraient tombées au fond de ces cratères, où elles sont restées « piégées à jamais » par le froid, explique Francis Rocard, spécialiste du Système solaire au Centre national d’études spatiales

(*) La NASA et le DLR, le centre spatial allemand, ont fait le choix d’une solution intermédiaire en mettant au point SOFIA, un télescope muni d’un miroir primaire un peu plus grand que celui du télescope spatial Hubble. Ce télescope est placé dans la carlingue d’un Boeing 747 et il fonctionne pendant que l’avion vole à 12 km d’altitude. A cette hauteur, l’observatoire évolue au-delà des plus grandes masses de vapeur d’eau présentes dans l’atmosphère, ce qui lui permet de récupérer une grande partie du spectre infrarouge.

Ce que l’Observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge SOFIA vient d’accomplir est d’identifier les molécules d’eau dans les zones de la surface lunaire éclairées par le Soleil.

 

 

 

 

L'Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge (SOFIA) vole de nuit vers un toit opérationnel entre 11,5 et 13,7 kilomètres

Ci-contre, le boeing-telescope, dont le range de travail est les infra-rouges avec un miroir un peu plus grand que Hubble.